Au JO du 30 juillet 2020 a été publié l’arrêté du 23 juillet 2020 relatif à l’expérimentation d’une Organisation et coordination des traitements âgé ville établissements de santé (OCTAVE).
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L’expérimentation OCTAVE, conduite à l’initiative des Unions régionales des professionnels de santé (URPS) des pharmaciens de la Bretagne et des Pays-de-la-Loire, est autorisée pour trois ans, en partenariat avec 12 établissements de santé : 2 centres hospitaliers universitaires (CHU), un hôpital militaire, 2 cliniques et 7 centres hospitaliers représentant au total 5 300 lits de médecine, chirurgie, odontologie et obstétrique (MCO). Elle vise à diminuer, pour les personnes âgées de plus de 65 ans :
- les erreurs médicamenteuses, notamment aux points de transition dans les parcours ville-hôpital-ville ;
- les prescription inappropriées ainsi que les réhospitalisations non programmées et passages aux urgences.
les attendus du projet sont les suivants :
- susciter davantage d’adhésion du patient âgé à son traitement, la coordination entre professionnels de santé devant le préserver du stress des éventuelles incohérences de médication dues à des changements d’interlocuteur ;
- soulager les médecins traitants en confiant de nouvelles missions aux pharmaciens et infirmiers de ville, sans création d’actes, par un recours plus massif au dossier médical partagé (DMP) ;
- donner du sens aux nouveaux modes de rémunération des professionnels, tout en stimulant des synergies territoriales dans le cadre notamment du projet de santé des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), le dispositif pouvant d’ailleurs se décliner dans d’autres types de parcours ;
- diminuer les coûts directs et indirects des erreurs médicamenteuses ainsi que les effets indésirables pour le patient.
En annexe de l’arrêté figure le cahier des charges détaillé de l’expérimentation.
L’intérêt de cette expérimentation est certain. Toutefois, l’inclusion d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) aurait été bienvenue car les phases d’hospitalisation de leurs résidents constituent un cas de figure répandu, pourvoyeur du risque iatrogénique qu’il est ici question de limiter.